8.1.08
Libertar a mulher, é recusar fechá-la... mas não negá-la
Il est absurde de prétendre que l'orgie, le vice, l'extase, la passion deviendraient impossibles si l'homme et la femme étaient concrètement des semblables;les contradictions qui opposent la chair à l'esprit, l'instant au temps, le vertige de l'immanence à l'appel de la transcendance, l'absolu du plaisir au néant de l'oubli ne seront jamais levées;dans la sexualité se matérialiseront toujours la tension, le déchirement, la joie, l'échec et le triomphe de l'existence.
Affranchir la femme, c'est refuser de l'enfermer dans les rapports qu'elle soutient avec l'homme, mais non les nier; qu'elle se pose pour soi, elle n'en continuera pas moins à exister pour lui: se reconnaissant mutuellement comme sujet, chacun demeurera cependant pour l'autre un autre.
Simone B. - Le Deuxième Sexe, pag. 503
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